مجلة إشكالات في اللغة و الأدب
Volume 10, Numéro 3, Pages 605-616
2021-09-02
Auteurs : Mazot Aouda .
L’humour est-il une marque d’émancipation ?, une question qui fait l’objet de cette recherche. Depuis le déclenchement du Hirak, les Algériens n’ont cessé d’exprimer, avec différents procédés humoristiques, leur refus du projet du 5ème mandat d’Abdelaziz Bouteflika. Notre objectif est de mettre en exergue ces procédés et leur exploitation dans l’expression et la revendication des droits. Les protestataires algériens recourent au jeu de mots. Dans cet article, nous nous penchons sur les formes suivantes : la polysémie, le calembour, la paronomase, l’anagramme, le chiasme, l’antithèse et la métaphore. Ces formes que nous avons repérées témoignent d’une grande volonté de la part des manifestants d’attirer l’attention des destinataires, algériens qu’ils soient ou étrangers, sur la légitimité de leur cause et de les y impliquer. Elles servent à créer une connivence entre le locuteur et l’allocutaire. Ces formes reflètent une grande compétence chez les locuteurs algériens à se réapproprier la langue pour des fins militantes et émancipatrices, tout en mettant leur discours dans un cadre ludique et humoristique.
humour ; émancipation ; manifestants ; pouvoir ; jeu de mots
Mazot Aouda
.
pages 1108-1118.
Malek Azzedine
.
pages 251-273.
Merabet Amina
.
Benhabib Abderrezzak
.
pages 195-210.