المعيار
Volume 25, Numéro 1, Pages 1108-1118
2021-01-15
Auteurs : Mazot Aouda .
Le Hirak algérien qui s’est déclenché le 22 février 2019 contre le projet du cinquième mandat d’Abdelaziz Bouteflika a fait rupture avec un système politique enraciné dans le pays depuis plus d’un demi-siècle. Les Algériens sont sortis dans la rue pour dire « NON » à ce projet et pour demander le départ des représentants du pouvoir. Sur leurs pancartes, ils ont exprimé, avec différents procédés linguistiques et rhétoriques, leur colère et leur insatisfaction. A travers cette étude, nous nous concentrons sur la créativité lexicale dans sa dimension humoristique, dans les pancartes des manifestants algériens. Nous visons déceler les mécanismes de la mise en scène du discours humoristique et son exploitation dans l’expression et la revendication des droits, par les manifestants algériens. « Pourquoi les Algériens recourent-ils à l’humour et quelles formes humoristiques utilisent-ils ? » est un questionnement qui nous préoccupe depuis le déclenchement des manifestations. Les protestataires algériens recourent à la création de nouvelles unités linguistiques ou au détournement d’autres pour les utiliser dans des énoncés humoristiques. Il s’agit, dans ce cas, du télescopage et du supplétisme. Ils utilisent différentes langues et différents procédés rhétoriques et imitent même des formes publicitaires telles que le slogan et l’annonce pour faire passer leur message au monde entier.
créativité lexicale ; manifestant ; humour ; publicité ; discours
Mazot Aouda
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pages 605-616.
Malek Azzedine
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pages 251-273.
Debza Mahfoudh
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pages 713-723.
Benabbes Souad
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pages 06-25.
Abdelhamid Nabila
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pages 846-862.