إدارة
Volume 10, Numéro 1, Pages 185-196
2000-06-01
Auteurs : Hocine Cherhabil .
La culture d’État n’est pas, on vient de le voir un concept abstrait, figé. Il est une élaboration permanente qui suppose sans cesse des adaptations et des remises en cause. S’il est vrai que l’ENA, à l’instar de la fonction publique est un lieu privilégié d’expression de la culture d’État, les autres institutions de la société ne sont pas exemptes de contribution à l’affinement de ce concept, qu’il s’agisse évidemment des institutions publique qui font partie du système institutionnel global que des institutions fondamentales de la société comme la famille ou l’école. Si les États nations ont pensé qu’ils pouvaient préserver la culture d’État en élaborant un système coercitif, lourd et contraignant, reposant sur une conception wébérienne de l’État qui renvoie à une structuration hiérarchique et une impersonnalisation des règles ; aujourd’hui pour relever les défis du changement que porte entre autres, la mondialisation, les systèmes institutionnels doivent s’efforcer de susciter l’adhésion du fonctionnaire afin de pouvoir accomplir, à temps et sans turbulences, leurs propres mutations internes. On peut considérer que l’ENA a su mettre en œuvre des modalités et des mécanismes dans l’organisation et le fonctionnement de la formation pour la promotion d’une culture et d’une éthique du service public. Toutefois, la construction d’une éthique peut-elle se satisfaire des valeurs inculquées dans les programmes, encore de façon disparate ou bien doit-elle faire l’objet d’un enseignement spécifique, en cours de scolarité afin de s’assurer que les élèves en sont réellement imprégnés ? La réponse à cette double interrogation réside dans l’élaboration de cycles de perfectionnement destinés à des fonctionnaires ayant déjà acquis les principes de base de l’éthique du service public au cours de leur activité ou encore, dans un cycle supérieur post gradué qui serait conçu dans le cadre d’une formation initiale en prévision d’une probable réforme.
Culture de l’État, institutions de formation supérieure, éthique de service public, École nationale d’administration d’Alger.
Tamourtbir Farouk
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Nabil Boumesbah.
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Djilali Bnabou
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Bennai Houda
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Mokrani Abdelkrim
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