Didactiques
Volume 6, Numéro 1, Pages 90-116
2017-06-30
Auteurs : Maaroufi Salem .
Les manuels scolaires qui servent premièrement à transmettre du savoir et de la culture dont la société a besoin et, en second lieux à observer les changements de la société afin de répondre à ses attentes, sont aussi un bon terrain de protagonismes identitaires parfois ambivalents. Pour comprendre cette ambivalence, nous avons choisi d’analyser les manuels d’histoire et de philosophie des élèves de terminale1 enTunisie où ces revendications identitaires semblent avoir, à première vue, une position ambiguë qui ne reflète que ce que le pouvoir politique en place voulait transmettre par l’école à travers les programmes scolaires, au détriment de toute autre action éducative constructive. Notre choix se justifie par le fait que l’identité de l’individu, d’un groupe ou d’une société toute entière se mesure à l’aune de sa propre histoire, par son passé (la mémoire). La philosophie, quant à elle, ne cherche pas à donner des solutions toutes faites aux problèmes sociaux. Elle apprend à poser ses problèmes et à adapter ses concepts au contexte de la société. Malheureusement, la représentation du monde arabo-musulman et celle de l'Occident telle qu’elle est présentée dans les manuels d’histoire et de philosophie en Tunisie, ne fonctionne pas, à mon avis, comme paradigme de la conscience historique (et du fait identitaire) chez les élèves tunisiens de terminale. Comment ces manuels pourraient-ils forger, après la révolution du 14 janvier 2011, une identité propre à la Tunisie sans trop se perdre dans des perceptions aussi étrangères à la société? Telle est la question que nous tenterons, à travers cette démarche, de lui donner une réponse.
Concepts, didactique, identité, manuels scolaires, Tunisie
Sissaoui Abdelaziz
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pages 1083-1098.
José María Paz Gago
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pages 71-80.
Meziani Yacine
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pages 65-81.
Sissaoui Abdelaziz
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pages 119-132.