دراسات تراثية
Volume 10, Numéro 1, Pages 567-583
2016-12-30

Place Du Port D’alger Dans Le Renforcement Du Rôle Des Transports Maritimes De L’algérie

Auteurs : Leila Abbas .

Résumé

Insérés dans l’infrastructure économique naissante de notre pays, les ports en constituent un élément essentiel qui conditionne le développement, en ce sens qu’ils canalisent le quasi totalité de nos échanges. Ils forment de ce fait un carrefour, dont le débit, et par voie de conséquence l’efficacité où la déficience peut avoir des effets incalculables sur le développement économique du pays. L’Algérie dispose d’un complexe portuaire en place constitué de treize (13) ports de commerce dont huit (08) essentiellement à prépondérance de trafic de marchandises générales (Alger, Oran, Annaba, Ghazaouet, Djen-Djen Mostaganem, Ténès et Dellys ), trois (03) ports mixtes de marchandises générales et d’hydrocarbures (Bejaia, , Arzew et ancien port de Skikda) et deux (02) spécialisés dans les hydrocarbures (nouveau port de Skikda et Béthioua), répartis tout au long d’une côte de 1200 km et offrant une capacité théorique estimée à environ 105 millions de tonnes/an[ Ministère des transports, Communication sur la situation des ports de commerce, Avril 2002.] (80 millions pour les vracs liquides essentiellement les hydrocarbures et 25 millions de tonnes pour les marchandises générales). Deux tiers de ces marchandises transitent par le port d’Alger, ce qui fait de lui le plus important port du pays. Les aspects du trafic en transit par le port d’Alger, premier port du pays pour les marchandises générales et port important pour les cargaisons en vrac, se sont transformés d’une façon radicale. Similairement, les modalités et techniques de transport ont également changées. Il existe à présent un important trafic Ro/Ro et plus particulièrement un trafic de plus en plus conteneurisé. « Le port moderne aujourd’hui est une plate-forme logistique qui se tourne tout autant vers la terre que vers la mer en cherchant à s’impliquer dans divers maillons de la chaîne de transport »[ Préface de Mer le ministre des Transports, Annuaire statistique des ports de commerce algérien, 2002. ]. La capacité des ports algériens en matière de transport maritime est loin de répondre aux besoins exprimés par les partenaires économiques de l’Algérie. Ces derniers sont confrontés à d’énormes problèmes liés au plan organisationnel et à l’aspect législatif régissant le transport maritime ainsi qu’aux difficultés matérielles caractérisées par la vétusté de l’outillage utilisé, l’insuffisance de la surface de stationnement des conteneurs et le ralentissement des opérations d’embarquement et ceux plus particulièrement au port d’Alger. Une infrastructure par laquelle transit les 2/3 de nos échanges avec l’extérieur. Dans le contexte de compétitivité aiguë dans lequel se livrent aujourd’hui les ports, ces derniers doivent trouver les moyens d’investir tout en restant compétitif et offrir la qualité de services exigés par les armateurs et les chargeurs. Telle est l’obligation de notre pays qui doit faire face à la mondialisation avec toutes ces implications (stratégiques et technologiques) et faire développer de manière exponentielle l’économie nationale dans laquelle les ports constituent des éléments clefs de réussite et de développement.

Mots clés

Port d'Alger; Transports maritimes; Économie algérienne; Infrastructure portuaire; Marchandises; Compétitivité.