Insaniyat
Volume 15, Numéro 4, Pages 31-48
2011-12-31
Auteurs : Lakabi Saïd Mohammed . Djelal Nadia .
Les zones d’habitat urbain nouvelles – ZHUN- instituées comme outil pour gérer la croissance urbaine des villes algériennes, constituent dans les années 80 une solution au problème pertinent du logement et une nouvelle forme urbaine dans la croissance quasi incontrôlée de nos cités. A l’instar d’autres villes, Tizi-Ouzou a connu de grandes opérations de ZHUN, caractérisées par l’implantation, ex-nihilo, de grandes tours et de barres sans aucun rapport à l’espace urbain (rues, places, espaces centraux, jardins, espaces verts, etc.). La conjugaison de plusieurs facteurs politiques, économiques et sociaux a fait émerger de nouveaux rapports des citoyens à l’espace public et de nouveaux modes d’appropriation de l’espace tant collectif que privé (logement). Cela se traduit par l’émergence des axes commerciaux spontanés (marché formel et informel, parking payant nocturne et diurne), des espaces de regroupement improvisés (placettes), des jardins familiaux par annexion de l’espace public à des objectifs multiples, des espaces de jeux pour toute catégorie d’enfants ; et aussi par des transformations-adaptations opérées sur le logement. Une étude a été menée sur un échantillon de 260 ménages (essentiellement les chefs de famille) afin de mettre en corrélation les pratiques sociales de l’espace et les variables d’âge, de sexe et catégorie socioprofessionnelle. Ces actions résultant des mutations profondes sont loin d’être issues d’une quelconque concertation ou négociation ; mais elles sont le fait d’un rapport à l’espace par les habitants excluant toute approche démocratique dans le processus d’élaboration, de production, d’appropriation et de représentation de l’espace urbain.
les zones d’habitat urbain nouvelles; nouvelle-ville; pratique de l’espace; transformation; adaptation; éspace public collectif; annexion
Boumali Badreddine
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Tamine Rachid
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pages 451-460.
Clarisse Buono
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pages 49-66.
Chabane Lila
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pages 89-120.
Rabhi Khellaf
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Guettas Ali
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pages 64-70.