إدارة
Volume 7, Numéro 2, Pages 195-208
1997-12-01
Auteurs : M.c. Belmihoub .
Le thème qui nous est soumis aujourd’hui au débat « Quelle université en économie de marché ? » ne déroge pas à la règle, au contraire le rapport au marché complique un peu plus la problématique. Aussi ce thème est à la fois alléchant et provocateur. Alléchant parce que le débat que l’économie de marché est actuellement une affaire de « mode » d’abord, et une question de méthode ensuite. Provocateur, car la relation université-marché peut paraitre, par excès de dogmatismes de toute natures, comme un péché majeur à éviter. L’objet de cette communication est de traiter deux aspects de la problématique du séminaire : d’abord il s’agira de s’interroger sur la relation économie de marché-université, en particulier, en quoi le passage de l’économie dirigée centralement à l’économe régulée par le marché modifierait le comportement de l’université ? Ensuite nous nous interrogerons sur le mode d’insertion et de fonctionnement de l’université dans le cadre des nouvelles contraintes et opportunités imposées par la régulation du système socio-économique par le marché. Nous introduirons le concept de « réseau » comme une solution (non la solution) à la complexité de la relation Université –environnement socio-économique. L’université, centre de production des savoirs et des savoirs faire, doit-être capable d’abord de mettre ses savoirs faire à son profit pour d’une part renforcer sa légitimité dans la société, n’a-t-on pas entendu dire que l’université coûte chère à la société pour ce qu’elle produit, ensuite permettre à ses personnels et ses étudiants de tirer profit de son environnement grâce aux réseaux qu’elle mettra en place. Le modèle du réseau repositionnera l’université par rapport à ses activités dans la mesure où les externalités qu’elle connait à la foi au niveau de la demande et au niveau de l’offre seront mieux traitées par le réseau. Le réseau développera aussi des réflexes nouveaux dans le fonctionnement de l’université : le contrat remplace la contrainte, la responsabilité succède à l’obéissance, les objectifs et les résultats supplantent les procédures formelles et l’information est élaborée à tous les niveaux et largement échangée au lieu d’être distribuée et contingentée. Le « réseau » n’est qu’une démarche parmi tant d’autres. Il constituerait toutefois une évolution qualitative par rapport aux autres modes de fonctionnement de l’université. Le véritable enjeu réside, bien évidemment, dans la nature des objectifs, et par suite des missions confiées à l’université : quelle université doit se donner la société du 21ème siècle ? Doit-on orienter l’université vers l’intérieur : c'est-à-dire dispenser un savoir théorique et académique, ou vers l’extérieur : c'est-à-dire dispenser des savoir-faire et des apprentissages que les diplômés doivent s’acquitter dans le cadre de leur vie professionnelle à l’extérieur de l’université. De la réponse à cette question découleront un certain nombre de conséquences, y compris celle du mode de fonctionnement de l’université. La réforme de l’université est liée aussi aux changements des systèmes individuels et collectifs de représentation. On sait qu’ils prennent du temps. * Communication amendée présentée au séminaire national sur « Quelle université en économie de marché ? » sous le titre : « de l’université-réseau à l’université en réseau ». Université de Constantine, 3-4 et 5 juin 1996.
Enseignement supérieur, université, économie de marché, réseau, système d’information.
M C Belmihoub
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pages 868-886.
Ait Amar Meziane Ouardia
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pages 627-636.
Nemiri Yaici Farida
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pages 91-111.
Huewe Rudi
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pages 239-247.
Hammadene Ouiza
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pages 262-281.