إدارة
Volume 14, Numéro 1, Pages 65-89
2004-06-01
Auteurs : Bachir Mazouz . Daniel Maltais .
La plupart des pays de l’OCDE, après s’être appuyés sur des modèles d’administration fortement bureaucratiques depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, ont senti la nécessité, au milieu des années 80, d’enclencher des réformes administratives majeures. Ce même phénomène au sein des Etats qui ont connu un développement rapide de leur société civile et de leur économie nationale comme l’Algérie et le Québec au cours des années 60. Les pratiques bureaucratiques de leurs systèmes d’administration et de gouvernance se sont vus obligées après des décennies de s’adapter au progrès technologique, à la mondialisation, au triomphe des valeurs libérales. Au Québec, ce re-positionnement vis-à-vis du modèle bureaucratique s’est concrétisé progressivement à partir des années 80. En Algérie, c’est plutôt vers la fin des années 80 que ce phénomène est apparu. Vu sous l’angle manageriel, une telle transformation pose aux gestionnaires publics des défis stratégiques et organisationnels de taille. Pour les deux nations, la remise en cause de certains modes d’intervention et l’adoption de pratiques administratives différentes, telles que l’autonomie des sociétés d’État en Algérie, ou la création, au Québec, d’unités autonomes de services (UAS), ou encore l’adoption par les organisations gouvernementales de la gestion par résultats, se sont accompagnées de changements importants dans les façons de penser l’intervention de l’État et d’offrir des services publics. Mais qu’en est-il aujourd’hui ? Et comment doit se transformer le travail du gestionnaire public ? Quels outils devra-t-il développer ? Pour y répondre, nous présenteront en premier lieu un cadre général de réflexion permettant de cerner l’évolution des modèles de gouvernance à l’échelle internationale. Ensuite, nous expliquerons en quoi une façon nouvelle de gérer les affaires publiques affectera en contre partie la nature des défis à relever. Enfin, nous décrirons brièvement les compétences-clés requises de la part des gestionnaires publics s’ils veulent être en mesure de faire face aux nouvelles exigences imposées à la gouvernance de l’État par la société et l’économie actuelles. _______________________________ * Une version originale de cet article a fait l’objet de publication dans la Revue Internationale de Gestion, volume 29, numéro 3, automne 2004, http://revue .hec.ca/gestion
Gouvernance publique, gestion publique, Management public, gestionnaire public, changement organisationnel, modernisation de l’Administration publique.
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