Timsal n Tamazight
Volume 7, Numéro 1, Pages 106-140
2015-12-01
Auteurs : Hamek Brahim .
La langue amazighe est essentiellement orale, cette tentative du passage à l’écrit s’est forgée progressivement depuis Bensdira, Boulifa, Basset, en passant par Dallet et Mammeri... La graphie proposée par L’INALCO et qui reste la plus utilisée dans les écrits amazighs récents, avec quelques adaptations, a été inspirée des travaux antérieurs sur la langue amazighe, c’est une écriture essentiellement phonologique. La critique que l'on pourrait apporter concerne l'hétérogénéité de l'alphabet proposé. Sur un ensemble de caractères latins, on a greffé deux caractères grecs () et () et des signes diacritiques (chevrons, cédilles, points souscrits). Cela alourdit le texte et occasionne souvent des erreurs, sans parler des différents ajouts parfois à la main sur tout texte tapé sur une machine ou le remplacement de certains caractères par des carrés ou d’autres graphèmes. Même à l'aide d'un logiciel informatique approprié, on utilise certaines techniques pour contourner les difficultés (recours à deux ou à trois polices, insertion des caractères spéciaux, deux touches pour un seul caractère, etc.). Il est certain que l’Unicode a réglé pas mal de problèmes cependant la faiblesse de l’utilisation et de l’implantation de tamazight dans les domaines technique et scientifique nous remet toujours à la case de départ, la simple tâche d’une vie quotidienne celle d’envoi par exemple d’un SMS en kabyle devient problématique. Dans l'absolu, trois graphies sont effectivement envisageables pour écrire tamazight et se valent toutes : le latin, l'arabe et le tifinagh. Chaque système a ses défenseurs etses détracteurs. En ce qui concerne la graphie latine, sans aller au-delà de sa remise en cause, même s’elle est concurrencée par tifinagh avec son officialisation au Maroc, elle est sujette à des améliorations, la solution que je propose consiste à changer ses graphèmes spécifiques de telle sorte que le changement doit apporter des améliorations appréciables permettant d'éviter les problèmes d'écriture sur machine, sans créer d'autres types en se basant sur les 26 lettres de l’alphabet latin et l’apostrophe qu’on peut retrouver sur toute les machines et qui sera un palliatif à l’alphabet latin actuel.
tamazight, alphabet, latin, signes diacritiques, caractères grecs
Sabri Malika
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Ibri Saliha
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pages 73-105.
Chaulet Pierre
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Helali Abdelkader
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pages 141-152.
Ahmed Mellah
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pages 31-39.
Mellah Ahmed
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pages 78-85.