Iles d Imesli
Volume 2, Numéro 1, Pages 259-271
2010-12-31
Auteurs : Nait Zerrad Kamal .
Les caractères latins et arabes sont les plus employés aujourd'hui pour noter le berbère. Les Touaregs ont toutefois conservé un alphabet propre, les tifinagh, avec un usage limité à de très courts textes. Les Kabyles - puis les Berbères marocains - l'ont redécouvert, transformé, mais il reste confiné à des emplois emblématiques comme par exemple les enseignes de magasins, de bâtiments publics ou les titres d'ouvrages. Cet alphabet est issu de l'antique écriture libyco-berbère, qui a servi à noter le millier d'inscriptions découvertes en Afrique du Nord et dont les plus anciennes remonteraient au moins au VIe siècle avant notre ère. Il y a encore quelques années, on pouvait tracer grosso modo une ligne de démarcation scripturaire entre le Maroc d'une part, où les caractères arabes sont les plus répandus pour noter le berbère (en particulier dans le Sous en raison d'une longue tradition littéraire) et l'Algérie d'autre part, avec la domination de l'alphabet à base latine (surtout en Kabylie). La situation semble avoir évolué car on constate aujourd'hui une certaine tendance à employer plus fréquemment les caractères latins au Maroc, surtout dans le Rif, mais également dans le Sous. Nous développerons ici le système de notation usuelle à base latine qui paraît s'imposer lentement mais sûrement à tout le monde berbère. Ce qui ne signifie pas que le débat sur le choix de l'alphabet soit clos.
Usual notation, Berber language, linguistic planning, pedagogy, graphic systems
Skoukou Wadiâ
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pages 57-66.
Benlakhdar Mohyedine
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pages 25-28.
Quitout Michel
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pages 8-14.