Insaniyat
Volume 3, Numéro 2, Pages 21-42
1999-08-31
Auteurs : Salhi Mohamed Brahim .
Comment peut-on lire, dans notre société, l'irruption d'instruments de modernisation comme l'association ou le parti politique qui, par nature, proposent de nouvelles manières de se lier ? L 'article se propose à partir du cas de la Kabylie de montrer qu’en réalités les groupes dans lesquels advient un processus de modernisation rebondissent sur eux-mêmes en réinvestissant les nouveaux instruments. Les agents porteurs du nouveau mode d'organisation, eux aussi négocient leur insertion. Il y a donc transaction. Les pratiques des agents de la modernisation peuvent apparaître comme ambiguë, mais il s'agit d'une ambiguïté nécessaire. Par ailleurs, les groupes peuvent dans des situations particulières, produire de la tradition, c'est-à-dire mettre en oeuvre des processus de retraditionnalisation. Nous expliquons, à partir d'exemples précis, comment tout cela est possible et comment cela fonctionne. Votre réflexion est partie (du principe qu’il y a non pas continuité sur le plan historique (entre la situation de modernisation forcée induite par la colonisation et celle induite par l’avènement de l’Etat national algérien), mais permanence de certains éléments notamment une conduite ambivalente des agents qui ajustent, en fonction des intérêts escomptés, leurs stratégies. Dans le fond, les thèses défendues par Jeanne Favret nous paraissent encore relativement fraîches et nous avons eu en tête cette conclusion de G. Balandier concernant les changements clans les pays anciennement dominés : "tout change, mais tout ne change pas en bloc".
Association ; Kabylie ; modernisation; tradition; champ
Lavastre Vernet Madeleine
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pages 66-80.
Joyal André
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pages 135-156.
Guenaou Mustapha
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pages 40-54.
Bekhechi Chouikhi Samiya
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Benmansour Abdallah
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pages 23-40.