Didactiques
Volume 3, Numéro 2, Pages 84-104
2014-12-31
Auteurs : Mouhli Inès .
Notre travail porte sur la maîtrise de l’écriture chez les étudiants spécialistes de français des universités tunisiennes (première année d’enseignement supérieur) placés en situation de production écrite collaborative. Cette situation oralo-graphique nous permet d’analyser leurs compétences et leurs difficultés face à cette tâche scripturale, mais aussi la manière dont ils en parlent (thèmes métalangagiers) et l’habileté avec laquelle ils en parlent (comparaison compétence orale-compétence écrite). Nous nous interrogerons sur l’influence de la formation universitaire sur les savoir-faire scripturaux des étudiants, en examinant ses traces, langagières et métalangagières, dans les comportements des étudiants observés. Ces étudiants nous semblent de bons révélateurs de la maîtrise de la compétence écrite en français qui peut être acquise au sein du système scolaire tunisien puisque, sans appartenir à « l’élite » étudiante du pays, après avoir réussi leur baccalauréat, ils ont pu « choisir » de poursuivre des études de français. Mais ils ont été soumis à un double apprentissage simultané de l’écrit, dans deux langues (l’arabe classique et le français) qui ne correspondent pas strictement à leur langue maternelle (l’arabe dialectal). Ces étudiants appartiennent à une société où la littératie est à la fois complexe et fragile. Nous examinerons donc une hypothèse complémentaire sur l’apprentissage de l’écrit en français : en quoi c’est la situation langagière tunisienne, par rapport au français d’une part et à l’écrit en général d’autre part, qui est à l’origine du rapport spécifique à l’écriture en français langue seconde qu’entretiennent ces étudiants.
Écriture, français langue seconde, littératie, contexte tunisien.
Basco Louis
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pages 14-22.
Tabellout Nadia
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pages 25-36.
Bennoui Abdeldjalil
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pages 127-148.
Soltani El Mehdi
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Aboulwafa Abdelkarim
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Timesguida Nassima
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pages 246-261.
Nini Souheila
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Loukia Hachemi
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pages 80-96.