journal algérien de médecine
Volume 29, Numéro 4, Pages 93-103
2021-12-22

Kyste Hydatique Du Cœur : Diagnostic Et Stratégie Opératoire.

Auteurs : Boukerroucha R, . Messikh N, . Aziza B, . Djebienne M. .

Résumé

Le kyste hydatique est une parasitose secondaire à l’infestation par l’Echinococcus granulosus. Le kyste hydatique du cœur est rare, souvent asymptomatique et latent, mais pouvant engager le pronostic vital du patient par ses complications redoutables et gravissimes L’objectif de ce travail est d’évaluer les résultats de chirurgie de kyste hydatique dans notre centre et de décrire ses caractéristiques cliniques et para-cliniques ainsi que les résultats opératoires. Patients et méthodes : durant la pèriode du 2000 à 2018, nous avons eu à opérer 27 patients porteurs de kyste hydatique du cœur, 14 femmes et 13 hommes. L’âge moyen est de 25.8 ans. Il s’agit de kystes de la paroi du ventricule gauche (13 patients), de kystes du septum interventriculaire (06 patients), de kyste du ventricule droit (de 02 patients), kyste rompu dans le péricarde chez 03 patients, un kyste de l’apex des deux ventricules, un kyste du SIV et du VG et un kyste au niveau du septum inter auriculaire à développement intra oreillette gauche. Résultats : l’indication opératoire a été posée en urgence chez 03 patients et a été différée chez le reste des patients (24/27); la cure a été pratiquée sous ou sans circulation extra corporelle selon le cas. Le geste a consisté à une ponction vidange, mise à plat avec ablation de la membrane proligère, stérilisation-résection partielle du dôme saillant souvent (périkystectomie) et capitonnage de la cavité résiduelle. La durée moyenne de la CEC est de 56.6 min, (extrèmes 28 à 99 min), le clampage aortique est de 37.05’en moyenne (20’ à 65’). La durée de la ventilation (4 h à 22 jours). Le séjour en réanimation (2 à 22 jours). Un séjour post opératoire de 12.3 jours en moyenne (2 à 38 jours). Une mortalité hospitalière de 7.5% (deux décès). La morbidité a été marquée en USI par une défaillance multiviscérale dans un cas et une dysfonction du ventricule gauche, et en hospitalisation par deux épanchements péricardiques et une fièvre chez un patient. Après un suivi moyen de 85.15 mois (3 à 132 mois), deux récidives ont été rapportées. Conclusion: la localisation cardiaque du kyste hydatique est toujours primitive. Elle est potentiellement grave dominée par la survenue des complications le plus souvent redoutables. Le traitement est essentiellement chirurgical. La kystectomie et la périkystectomie demeurent les deux techniques chirurgicales capables d’offrir des chances de guérison avec une morbi-mortalité acceptable. Le traitement medical (Albendazole) pré et post opératoire est un complément du traitement chirurgical et parfois le seul traitement en cas de non opérabilité. Nous insistons sur une politique de prévention du kyste hydatique.

Mots clés

Kyste hydatique, Echinococcus granulosus, Chirurgie cardiaque, Circulation extracororelle.

Kyste Hydatique Du Psoas: à Propos D ́un Cas

Hamouda Ouanassa .  Benchikh Mayssa .  Boudjouraf Nouar . 
pages 82-84.


Kyste Hydatique Du Septum Interventriculaire : à Propos D’un Cas

Lakehal Rédha .  Bendjaballah Soumaia .  Aimer Farid .  Bouharagua Rabeh .  Khacha Khaled .  Bouzid Abdelmalek . 
pages 139-141.