journal algérien de médecine
Volume 28, Numéro 1, Pages 14-18
2020-03-15

Connaissances Et Attitudes Des étudiants En Médecine En Fin De Cycle Vis-à-vis Du Cancer, Constantine, 2017

Auteurs : Lakehal A .

Résumé

Le cancer constitue un problème de santé publique en Algérie. Le médecin généraliste joue un rôle axial dans la prise en charge des patients atteints de cancer. La qualité de celle-ci exige de lui un capital de connaissances théoriques et une bonne formation pratique à la base. Durant sa formation médicale, il n’existe pas un module dédié à la cancérologie générale (enseignement dilué dans d’autres modules cliniques) et aucun stage pratique n’est assuré au niveau des Centres de Lutte Contre le Cancer (CLCC). L’objectif était d’évaluer le niveau des connaissances et les attitudes vis-à-vis du cancer, des étudiants en médecine en fin de cycle (internes) de la Faculté de Constantine. Nous avons réalisé une enquête CAP (connaissances, attitude et pratique) auprès des internes en stage pratique dans des établissements hospitalo-universitaires de Constantine à l’aide d’un questionnaire anonyme, auto-administré et comprenant 5 rubriques : identification, connaissances sur l’épidémiologie des cancers en Algérie et la prévention (primaire et secondaire), image du cancer et les taches du médecin généraliste, et enfin leurs avis sur la formation. Le taux de participation était de 86,4 % sur un total de 508 enquêtés, avec un sex-ratio (H/F) de 1/4 et un âge moyen de 24,7 ± 0,7 ans. Les deux tiers des enquêtés ne connaissaient pas le registre de cancer, et 68% d’entre eux ignoraient que le risque de cancer en Algérie est moins élevé qu’en occident. Entre 62 et 89% des étudiants pensent que le généraliste doit intervenir dans la prévention primaire, le dépistage et le diagnostic ; Contre moins de 14% qui voient qu’il a un rôle dans le suivi (prise en charge des effets indésirables et complications). La majorité (80 %) était pour l’intégration d’un module de cancérologie générale dans le cursus et 62% pour un stage pratique au CLCC. En conclusion: L’enseignement de la cancérologie ciblant les étudiants en médecine s’avère insuffisant et mérite d’être priorisé, renforcé et mieux structuré

Mots clés

Tumeur, Connaissances, Attitudes et pratiques en santé, Formation médicale