journal algérien de médecine
Volume 30, Numéro 2, Pages 25-33
2022-06-28

Biomarqueurs Cardiaques : état Des Lieux

Auteurs : Raaf R.n. .

Résumé

RESUME : Il aurait fallu plus de 25 ans pour passer d’un marqueur cardiaque non sensible et non spécifique (la créatine-phosphokinase) à des marqueurs à la fois sensibles et spécifiques (les troponines I et T). Depuis 10 ans seulement, les cliniciens ont vu ces biomarqueurs s’imposer comme le gold standard des marqueurs de l’ischémie myocardique, occuper une place centrale dans le diagnostic d’infarctus du myocarde. Les anciens marqueurs dits enzymes cardiaques sont aujourd’hui obsolètes et tombent en désuétude. L’utilisation des biomarqueurs a considérablement modifié la réflexion diagnostique et plus globalement la prise en charge des cardiopathies d’urgence. La plupart des sociétés savantes ont, à ce jour, intégré l’utilisation de ces outils dans les recommandations de bonne pratique clinique. Ils contribuent à la décision d’orientation aux urgences (triage). Depuis 2015, il existe un nouvel algorithme décisionnel intégrant le dosage de troponines hyper/ultra sensibles pour le diagnostic, à 1 h, de l’infarctus du myocarde chez les patients se présentant aux urgences pour douleurs thoraciques, basé sur les recommandations de l’European Society of Cardiology. Le nombre de publications consacrées aux biomarqueurs a crû de façon exponentielle, et il est difficile pour un non-initié de ne pas être perdu. Ce travail nous a permis de faire le point sur cette thématique.

Mots clés

Marqueurs cardiaques, Troponines hyper/ultra sensibles, Peptides natriuretiques type B, Cardiopathies d’urgence.