Insaniyat
Volume 5, Numéro 3, Pages 21-25
2001-12-31

La Ville, L’urbanité Et L’autochtonie : Analyse De Représentations Dans Les Discours Sur Bejaia

Auteurs : Abdelfettah Lalmi Nedjma .

Résumé

Problématique complexe que celle du fait urbain autochtone au Maghreb, et, pour ne rien cacher, problématique de l’inexistant, ou au mieux de l’inachevé[1]. Car, c’est surtout en termes de recherche des causes de cette inexistence que le questionnement s’est le plus souvent posé, et s’est, en définitive, imposé. Il est, en effet, acquis que le Maghreb a été le théâtre de ce que P. Gourou a qualifié de civilisation «peu ou pas urbanisante»[2]. Tout phénomène de ce type, toute expérience urbaine est donc forcément perçu comme un phénomène allogène, voire même imposé, fruit et instrument d’invasions évidemment toujours civilisatrices. La ville, c’est l’état, c’est l’écrit, c’est la différentiation sociale… c’est donc tout ce qui a manqué au Maghreb de la segmentarité, de l’oralité, de l’égalitarisme, et plus spécialement dans ce qui est vu comme son ventre mou, le Maghreb central, l’Algérie actuelle. Il est donc tout naturel que les auteurs de recherches sur la ville au Maghreb et non pas sur la ville maghrébine, se soient intéressés et s’intéressent à la ville romaine, à la ville arabe, à la ville islamique, ottomane, coloniale en Afrique du nord, mais pas à ce que Mohamed Fantar appelle son «substrat » berbère.

Mots clés

Ville ; urbanité ; représentations ; Bejaia.