Sciences et Pratiques des Activités Physiques Sportives et Artistiques
Volume 1, Numéro 3, Pages 5-24
2012-12-31

Concepts, Percepts, Apprentissage Et Amelioration De La Performance Motrice

Auteurs : Massarelli Raphael . Rabahi Tahar . Rupied Benjamin . Rifai Sarraj Ahmad . Fargier Patrick .

Résumé

Celles que nous appelons les neurosciences sont un ensemble interdisciplinaires de multiples connaissances qui étudient les étroites relations existantes entre les fonctions du mental et celles du corps. L’influence de celui-ci dans le bien-être de celui-là et souvent dans l’amélioration de certaines pathologies, notamment cardiovasculaires, mais aussi hormonales, neurologiques, etc. est aujourd’hui bien reconnue. L’influence du mental sur le corps, vice-versa, a aussi pris un considérable essor au cours de la dernière vingtaine d’années grâce au développement de l’imagerie motrice et mentale en générale. Deux exemples sur l’influence certaine du mental sur le corps, seront ici donnés, basés sur les études développées ces dernières années dans notre laboratoire. Le premier concerne l’effet de la parole (sous forme de verbes d’action) sur un mouvement complexe, le Squat Vertical Jump (SVJ), du calcul simple (une soustraction) et d’une imagerie kinesthésique. Les résultats montrent que pratiquement tous ces stimuli cognitifs sont capables d’améliorer la hauteur du SVJ chez les hommes, même si pas toujours de manière statistiquement significative. Le deuxième exemple concerne un état mental bien connu par les athlètes qui a été appelé Flow ou Zone ou ne pas penser (no-think). Il s’agit d’un état de perception maximale que l’on rejoint lorsqu’on se trouve au début d’un combat, par exemple (dans le cas le plus commun), mais qu’il peut aussi se vérifier à n’importe quel moment de la journée pourvu que la personne soit capable d’accomplir des séries de mouvement longuement apprises. L’émotivité disparait dans ce cas, ainsi que toute forme de pensée. Ces deux aspects, opposés, de l’activité mentale influencent significativement l’activité motrice et peuvent agir comme stimuli de transmission de connaissances. Des hypothèses seront avancées pour expliquer comment ces résultats peuvent expliquer la stimulation des aires motrices cérébrales d’une manière qui semble être non spécifique et leur relation avec la transmission de l’enseignement en EPS

Mots clés

Concepts, Percepts, Apprentissage, neurosciences, performance sportive