إدارة
Volume 2, Numéro 2, Pages 115-138
1992-12-01
Auteurs : Abdelkader Benhenni .
Le système des conventions collectives introduit en Algérie, dans le cadre des réformes des relations de travail, inaugure une nouvelle vision de la politique sociale dans l’entreprise. Après la politique dirigiste, centralisée et bureaucratique qui a prévalu en la matière jusqu’aux réformes, la convention collective instaure une politique « contractualiste » en faisant de cette dernière, le nouveau cadre juridique privilégié du dialogue et du partenariat dans l’entreprise. L’aboutissement d’une convention collective implique, pour les travailleurs soit un gain financier consacré par une amélioration du système de rémunération, soit un gain qualitatif dans le domaine des conditions de travail et d’emploi. Pour l’employeur, il s’agit dans tous les cas de figure d’une aggravation de ses charges. On constate, toutefois, que la loi ménage des cas où la convention collective et la négociation d’une manière générale, doit conduire les partenaires sociaux, au-delà de leurs propres intérêts égoïstes, à se pencher sur l’avenir de l’entreprise et à défendre sa pérennité par de nécessaires concessions de part et d’autre. Car, quelque soient les intérêts des uns et des autres, il importe, avant toute chose, dans une négociation collective que soit préserver l’équilibre financier de l’entreprise, que sa viabilité économique soit sauvegardée, que son potentiel sur le marché et ses capacités concurrentielles ne soient pas trop entamés. La négociation collective et à travers elle la convention collective ouvre, en matière de relations de travail, une ère de dialogue et de concertation qui permettra aux partenaires sociaux de prendre en charge les intérêts réciproques et l’intérêt bien compris de l’entreprise. Ceci n’implique nullement que cette nouvelle approche des relations de travail aboutissent à éliminer, du jour au lendemain, les luttes de pouvoir dans l’entreprise, que les contestations et les conflits ne puissent plus ressurgir, qu’enfin l’harmonie règnera. Il s’en faudra de beaucoup. Mais, la démarche de négociation, de participation, de prise en charge réelle du potentiel de créativité, d’énergie et de pouvoir que représentent les ressources humaines peut permettre de donner à l’entreprise algérienne l’impulsion et l’effet de synergie pour la réhabiliter avec l’effort, le rendement et la productivité.
Droit du travail, conflits collectifs de travail, négociation collective, relations de travail, convention collective, organisation syndicale, droit algérien.
Amina Chih-chibani Amina Chih-chibani
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pages 29-52.
Madagh Mohmaed Cherif
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Chedri Maamar
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pages 1-10.
Mekamcha Ghaouti
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pages 269-280.
Ammar Saidani
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Mehdi Kala
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Farida Naceur
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ص 23-36.