AL-MUTARĞIM المترجم
Volume 7, Numéro 2, Pages 124-154
2007-12-31

Y A-t-il Vraiment Des Cases à Remplir? (limites Et Contraintes)

Auteurs : Abderrezak Bannour .

Résumé

Considérés comme des carences, lacunes ou des tares par rapport aux potentialités distributionnelles et symétriques du langage, les cases vides intéressent les recherches traductologiques et reflètent une absence d’équivalent dans la langue cible et une entrave à franchir. Pour ce faire nous retracerons le parcours historique de la notion depuis son apparition dans le courant structuraliste et les études qui ont été menées par maints chercheurs à travers le temps et jusqu’au XXème siècle européen, à savoir: les études de Karl Bühler, de Charles Bally, de Troubetzkoy et de Jakobson, tout en nous attardant sur le concept exhaustivement exploité par Gilles Deleuze et tel qu’il a été traité et revêtu de plusieurs variations et appellations sous le signe du degré zéro de l’écriture de Roland Barthes, de la tache aveugle de Philippe Sollers ainsi que d’autres chercheurs. Les cases vides sont considérées comme des lacunes lexicales dans les recherches traductologiques, et correspondent à un vide lexical dans une langue cible par rapport à la langue source à l’origine du terme, ce qui serait représentatif d’une influence mutuelle entre langues. Nous explorerons également dans cette étude la dimension de l’intraduisible corollaire de la case vide telle qu’elle est récupérée par la théorie de traduction et perçue non pas comme absence totale mais plutôt comme insatisfaction voire silence potentiel à penser et à surmonter. Nous l’explorerons au carrefour de la sémantique, de la communication de la sémiologie structurale et intégrationnelle et de la traductologie pour mieux appréhender sa traduisibilité/ intraduisibilité dans les constructions complexes des langues et leur mouvance.

Mots clés

Cases vides ; Lexique ; Traduction ; Structuralisme ; Sémiologie ; Intraduisibilité.