Paradigmes
Volume 1, Numéro 3, Pages 53-66
2018-09-15
Auteurs : Guettafi Sihem . Soltani Wassila .
Il est des exils continus malgré le retour, il est des périples inachevés qui deviennent une condition de l’être et son devenir. Quand le sujet exilé se heurte à l’impossibilité d’un nouvel ancrage dans l’espace dit sien, il se trouve dans une situation de « non-lieu ». Mais pour Assia Djebar, le fait de pouvoir rejoindre la matérialité affective de sa langue maternelle lui permet de se construire un espace imaginaire, un refuge, celui de l’écriture, constante exploitation des zones frontières. L’exilé dans la version Djebarienne se doit de faire le deuil d'une vision nostalgique ou utopique de son espace familier pour s'engager dans l'universel. C'est en cela que l’errance et l'exil deviennent des éléments structurants et structurés en même temps par l'œuvre littéraire. Donc, l’exil peut s’avérer libérateur. Autrement dit, trouver dans son exil même une patrie, et faire de sa souffrance une muse. Existe-t-il un univers imaginaire propre à l’exil ? L’expression de la mémoire serait-elle l’unique voie qui mène à Soi-même ? Comment et dans quelle langue, un écrivain exilé écrit-il ? Et comment l’exil parvient-il à être constitutif de l’œuvre littéraire ? Enfin, et inévitablement, peut-on encore parler d’ « exil » dans un contexte de transculturalisme, d’identités plurielles et surtout d’universalité ?
exil, langue littéraire, paratopie, interstice, tiers espace, identités plurielles
Bouanane Kahina
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pages 207-220.
Bouanane Kahina
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pages 33-46.
Bellalem Arezki
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pages 37-60.