مجلة البديل الاقتصادي
Volume 4, Numéro 2, Pages 269-288
2017-12-15
Auteurs : Mokhtar Bensekri .
L’accentuation des crises de l’eau constitue une menace réelle pour le développement durable en ce nouveau millénaire. Il s’avère que, pour les pays en voie de développement en particulier, de la manière dont sera gérée la crise de l’eau dépendra leur développement. L’on assiste déjà à de graves situations de manque d’eau à travers le monde, et les pays maghrébins par ce travail de recherche n’échappent pas à cette situation. Cette crise est due certes à l’augmentation rapide de la demande en eau : la demande en eau a été multipliée par six alors que la population a été multipliée par trois au cours du siècle passé. Mais la manière de gérer l’eau y est pour beaucoup dans l’apparition des crises. L’eau est une ressource précieuse et convoitée. Actuellement dans le monde, cette denrée constitue un enjeu politique et économique comparable à ce que fût le pétrole durant les trois dernières décennies. Bien que la terre possède des réserves énormes en eau , presque 98% ces réserves sont salées et sont non utilisables et seules 2.5% l’équivalent de 35millions de km3 qui peuvent être utilisées. Comme partout dans le monde, tout sujet sur l’eau trouve son écho dans les pays de Maghreb. La région du Maghreb est l’une des régions du monde où la pluviométrie est irrégulière et variable dans le temps et l’espace et où l’agriculture dépend essentiellement de l’irrigation. En effet, les ressources en eau du Maghreb sont souvent surexploitées et/ou souillées à cause de la croissance démographique, de l’amélioration du niveau de vie, du développement du tourisme, de l’industrie et de l’irrigation. D’une façon générale, les pays du Maghreb en l’occurrence l’Algérie, la Libye, le Maroc, la Mauritanie et la Tunisie comptent parmi les pays les plus pauvres, du point de vue de la disponibilité en eau par habitant. Tous les pays du Maghreb sont en dessus à du seuil de pénurie en eau, qui se situe entre 1500 et 1700 m3/habitant/an. En effet, l’Algérie et la Lybie sont en dessous des 500 m3/habitant/an, seuil considéré comme un indicateur de pénurie en eau sévère. Cette situation risque de s’aggraver dans le futur surtout si la tendance de la croissance démographique dans les pays du Maghreb persiste. Le pourcentage de ressources en eau utilisée reflète l’état ou l’intensité d’utilisation de l’eau dans un pays. Le seuil de 40% est considéré comme un optimum d’utilisation de l’eau dans un pays. Tous les pays du Maghreb ont déjà franchi ce seuil, montrant une utilisation intensive des ressources en eau dans ces pays. Cependant, le cas de la Lybie, avec un pourcentage excédant 800%, illustre une utilisation plus que flagrante des ressources en eau non renouvelables (nappes phréatiques). Et les pays du Maghreb se sont tournés vers la désalinisation de l’eau de mer pour subvenir essentiellement aux besoins domestiques et industriels de leurs populations, le coût de désalinisation étant encore prohibitif pour l’usage agricole.
de l’eau ; Disponibilité en eau par habitant ; La désalinisation de l’eau
Damagnez J.
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Khemmoudj K
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Bendadouche H
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Merabet S
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Ammar Cemali
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Mohamed Tahar Benazzouz
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Boukherrouf Ramdane
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Tigziri Noura
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