Annales de l’université d’Alger
Volume 10, Numéro 2, Pages 253-264
1997-12-01

L’histoire De L’universite D’alger 1909-1962

Auteurs : Ait Said R .

Résumé

Après les bouleversements tragiques de 1830 et le départ précipité des turcs, la ville d’Alger fut tombée entre les mains des français, la ville- médina avait connu dés le départ de grandes destructions à cause de l’obstination des autorités coloniales de vouloir bâtir une ville européenne sur la Médina. Il fallu attendre la visite de Napoléon III (1808-1873) en Algérie en 1863 pour arrêter le massacre, mais hélas la blessure était déjà très grande et profonde, puisqu'elle coupe la citadelle en deux, la haute Casbah et la basse Casbah. La rue qui symbolise cette blessure c'est l'actuelle rue Amar Ali EL_KAMA ( ex - Randon ). Cette nouvelle redistribution de l'espace urbain organisa la Medina en deux entités bien distinctes la haute Casbah en véritable ghetto pour les populations autochtones et la basse Casbah pour la nouvelle population qui débarqua dans le cadre de la colonisation. Cette brève intrusion dans l'histoire de la ville d'Alger est nécessaire pour nous situer dans le temps et dans l'espace pour des. éventuelles extensions de la ville et de la construction des équipements administratifs. Très vite l'ordre colonial décida de l'extension de la ville vers la région de Mustapha Pacha, qui avait connu par la suite une transformation radicale en donnant naissance à plusieurs célèbres quartiers d'Alger, tels que : le village d'Isly qui est devenu Rue BEN M'HIDI, les coteaux du Telemly ainsi que le plateau Sauliere actuellement Rue DIDOUCHE Mourad avec son prolongement vers la place du 1er Mai. Cet effort de construction de la ville d'Alger fut constant notamment. après la première guerre mondiale a cause de la date butoir de la célébration du centenaire en 1930. Mais l'enseignement universitaire n'avait pas attendu laconstruction des locaux de l'actuelle université d'Alger entre 1884 - 1887 pour débuter, Des 1832 les autorités coloniales avaient compris que la conquête ne sera possible qu'avec l'école. C'est pour cette raison que des le 06/12 /1832 l'Etat-major autorisa l'interprète militaire JOANNY PHARAON pour dispenser des cours d'arabe a l’intention des fonctionnaires et des militaires.

Mots clés

Université d'Alger ; a ville- médina;autorités coloniales;Casbah ;Telemly