دراسات تراثية
Volume 10, Numéro 1, Pages 293-306
2016-12-30
Auteurs : Amel Berkani-baziz . Ali Hadjiedj .
Au fil des temps, la ville d’Alger et son port ont tissé des liens divers et forts, mais les besoins permanents liés aussi bien au portuaire qu’à l’urbain ont créé des situations conflictuelles relatives à l’utilisation des espaces charnières qui constituent l’interface ville/port et qui sont les lieux de convoitise de l’un et de l’autre. En effet, le port d’Alger, en tant que poumon de l’économie nationale et générateur de dynamique urbaine, n’a jamais cessé d’être un élément déterminant pour le développement et l’organisation de la ville. Son vaste hinterland se mesure par l’importance des différents flux de personnes et de marchandises qui y convergent et traversent la ville chaque jour. L’exiguïté des terrains, notamment au niveau des quartiers centraux proches de la mer, a donné naissance à une situation de crise entre le port et la ville. Cette dernière, dans le but de répondre à des besoins urbains, empiète sur le domaine portuaire l’amputant de plusieurs espaces qui lui sont d’une importance vitale. Par ailleurs, l’espace portuaire d’Alger n’a pas connu de développement significatif depuis la période coloniale. Mise à part quelques aménagements internes et intrinsèques que le port a réalisé pour maintenir le cap, ses structures fonctionnelles semblent être dépassées par les besoins maritimes internationaux qui soumettent les ports à une rude compétitivité. Face à cette situation, pas très florissante, le port d’Alger en voie de saturation est entre la distension et la rupture, son devenir suscite des interrogations relatives à son découplage avec la ville.
.Ville; Port; Conflits; Développement; Économie; Saturation
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