مجلة الإعلام والمجتمع
Volume 8, Numéro 1, Pages 644-664
2024-06-30

Le Problématique Accès à L’édition Des Romanciers Algériens Pendant La Période Coloniale (1893-1950).

Auteurs : Merdaci Nadjia .

Résumé

Le premier roman algérien de langue française écrit et souvent publié entre 1893-1950, considéré par critiques et historiens comme « mineur », a été pleinement rejeté du bilan de la littérature algérienne de la période coloniale. Une des raisons de ce désaveu est son extrême idéologisation : dans plusieurs cas, il a porté le message de la France coloniale. La raison de cette allégeance est éditoriale. L’édition d’auteurs algériens n’a jamais été aussi problématique qu’en cette période. Les auteurs qui ne donnaient pas explicitement des gages de leur soumission au dogme colonial n’étaient ni soutenus ni publiés. Ainsi, des personnalités des champs politiques et littéraires, dûment sollicitées par les auteurs en tant que garants, vont intervenir pour appuyer l’édition de leurs protégés, en témoignant de leur loyauté envers la France, au moment ou d’autres prenaient l’initiative dans des préfaces et des avant-propos de leur adhésion à la France coloniale. Ce roman, qui n’a pas été globalement stipendié à l’ordre colonial, est aujourd’hui relégué dans l’oubli. The first French-language Algerian novel, written and often published between 1893 and 1950, was considered "minor" by critics and historians, and has been completely disregarded in the assessment of Algerian literature during the colonial period. One of the reasons for this disavowal is its extreme ideologisation: in many cases, it carried the message of colonial France. The reason for this allegiance is editorial. Publishing Algerian authors was never as problematic as it was during this period. Authors who did not explicitly pledge their submission to colonial dogma were neither supported nor published. Political and literary figures, duly asked by the authors to act as guarantors, intervened to support the publication of their protégés, testifying to their loyalty to France, while others took the initiative in prefaces and forewords to express their support for colonial France. This novel, which was not, on the whole, stipendiary to the colonial order, has now been relegated to oblivion.

Mots clés

Roman algérien « mineur » ; accès à l’édition ; recherche de garants ; affiliation au dogme colonial ; idéologisation du discours ; rejet dans l’oubli. ; "Minor" Algerian novel; access to publishing; search for guarantors; affiliation with colonial dogma; ideologisation of discourse; relegation to oblivion.