Revue Algérienne des Maladies Respiratoires
Volume 1, Numéro 1, Pages 60-66
2023-04-01
Auteurs : Keriou Faiza . Serrar N .
Introduction :Même si le tabagisme reste la première cause évitable de BPCO, ce paradigme historique ne doit pas occulter la recherche récente qui met en exergue de multiples facteurs environnementaux autres que le tabac. Il convient de penser à une BPCO même chez des patients non fumeurs avec des symptômes respiratoires chroniques, une spirométrie est alors indispensable pour le diagnostic et pour grader sa sévérité. Méthode : Etude observationnelle prospective chez des patients BPCO pris en charge dans le service de pneumologie du CHU de Sétif et du SCTMR (service de contrôle de la tuberculose et des maladies respiratoires) durant la période allant de janvier 2017 et le mois de décembre 2019, à la recherche des facteurs de risque de BPCO chez ces malades. Résultats :349 patients ont été inclus dans l’étudedont 82.2% hommes avec un âge moyen de 62ans . Le tabagisme actif reste le principal facteur de risque retrouvé dans 42.2% des cas, le tabagisme passif n’est pas négligeable chez les femmes de notre région retrouvé dans 75.8%, celles-ci ont été soumises également à la pollution intérieure domestique par la fumée de biocombustibles solides dans 77.4% des cas. L’exposition professionnelle est exclusivement masculine présente dans 36.7% des cas dominée par l’exposition en cimenterie et en milieu agricole. Les autres facteurs de risque doivent été recherchés, leur participation est importante et leur recherche dans l’enquête étiologique doit être systématique notamment les mauvaises conditions socio-économiques (25%), les infections respiratoires non spécifiques, les antécédents de tuberculose pulmonaire (18.6% des patients), les antécédents d’asthme et d’allergie respiratoire et les antécédents de bronchite chronique(respectivement 21.8% et 79.6% des cas). Conclusion :Le tabagisme actif reste le principal facteur de risque de la BPCO dans le monde y compris dans notre région, le tabagisme passif n’est pas négligeable chez nos femmes, celles-ci ont été soumises aussi à la pollution intérieure domestique par la fumée de biocombustibles solides. L’exposition professionnelle est dominée par l’exposition en cimenterie et en milieu agricole. La participation des autres facteurs de risque est importante notamment des mauvaises conditions socio-économiques, des infections respiratoires non spécifiques, des antécédents de tuberculose pulmonaire, des antécédents d’asthme et d’allergie respiratoire et des antécédents de bronchite chronique. En termes de santé publique, la réduction de la pollution atmosphérique intérieure et extérieure, ainsi que la protection contre le tabagisme passif et les expositions professionnelles doivent rester un objectif politique.
BPCO, exposition professionnelle, pollution domestique, TBC pulmonaire, mauvaises conditions socio-économiques.
Guemaz Farida
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Djenidi Fayza
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pages 79-95.
Belarbi Soreya
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Makri Mokrane Samira
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pages 66-75.
Fekir Souhil
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pages 801-813.
Djeghri Yassine
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Mahi-taright S.
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pages 40-43.