Revue algérienne des lettres
Volume 8, Numéro 2, Pages 19-32
2024-06-30
Auteurs : Seghir Atmane .
Le journal de catastrophe des deux frères Schiller exploite le pathos sur l’extermination des juifs, au service d’un éthos, a priori omniscient, qui met en valeur une vision apocalyptique de la Shoah. C’est un journal transcendantal mettant sciemment en scène le désenchantement du monde contemporain où des émotions pathétiques amènent les lecteurs à remettre en cause la présence d’un bouc émissaire, l’islamisme, au lieu du nazisme. De la sorte, il met en exergue la relation de désir qui s’institue, comme gages d’instruction et d’altérité, dans l’acte d’écriture de soi entre Boualem Sansal et les juifs. La sémiotique des passions nous a permis de comprendre comment se construit la signification de l’Holocauste chez cet auteur dont les connaissances du judaïsme et de l’histoire ne sont pas rudimentaires. Aussi, nous nous sommes attaché à la science du discours qu’est la rhétorique des passions, qu’il semble bien maîtriser, pour appréhender les mécanismes d’influence, de pouvoir et de stéréotypage qui animent ses passions, parce que sans le caractère sublime qu’il emprunte aux passions, son journal heuristique et instructif n’aurait pas vu le jour.
journal intime ; Shoah ; émotions ; passions ; science infuse ; altérité
Boudaa Samia
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Bentaifour Nadia
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pages 351-368.
Chih Zineb
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Besra Chihab
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pages 1583-1595.
Hadjar Hamza
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pages 117-131.
Saiah Ahmed Réda
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pages 213-221.
Bentenfif Kheira
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pages 791-800.