المجلة الجزائرية للأبحاث والدراسات
Volume 7, Numéro 1, Pages 140-160
2024-01-31
Auteurs : Kouras Siham . Guidoum Dalila Laarem .
Issus d’un travail d’écriture délibérée, les dialogues filmiques s’écartent un tant soit peu des discours authentiques. Pourtant, le terrain cinéma est depuis peu, pour la sociolinguistique, un champ d’observation des usages linguistiques corrélés aux usages sociaux provenant notamment de la reconduite de pratiques effectivement présentes dans le contexte de référence. Bien qu’irréductible à la fonction de miroir de la réalité dépeinte, le film ne peut rompre totalement avec les pratiques/représentations langagières en cours, au risque d’être voué à l’échec, étant d’abord un produit destiné à la commercialisation. Dans cet article, sera interrogé le recours quasi exclusif de Nadir Moknèche au français dans des films racontant des pans du quotidien de l’Algérie des années 90 afin de mesurer le réalisme linguistique d’une part et de cerner les motivations sous-tendant un tel choix d’autre part. L’analyse révèlera que, bien que consacrant la glottophagie et occultant le caractère dynamique d’une situation sociolinguistique au riche potentiel, l’homogénéisation linguistique privilégiée par Moknèche sert à dire la marge d’une société en mutation, à verbaliser le tabou social et à s’insurger contre l’ordre établi.
cinéma ; film ; réalisme linguistique ; Algérie ; plurilinguisme ; code-switching
Laib Ahcene
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pages 51-58.
Meziani Nasser Eddine
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Braik Saadane
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pages 297-320.
José María Paz Gago
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pages 71-80.
Loubna Dr.rahmouni
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pages 203-219.