JOURNAL ALGÉRIEN DE PHARMACIE
Volume 5, Numéro 1, Pages 30-37
2023-03-01
Auteurs : Chebli Akli Islem . Laghoub Lamia .
L'oxygénothérapie est indiquée dans la prise en charge de l'hypoxémie depuis plus d'un siècle. L'utilisation actuelle est plus large et comprend l'administration d'oxygène en routine malgré la normoxémie, aussi dans plusieurs protocoles de prise en charge des patients atteints d’une infection Covid -19, où l’administration d’oxygène est préconisée selon le cas à faible débit, à haut débit, une ventilation non invasive (VNI) et une Cpap (contunious positive airway pressure) ce qui peut entraîner des périodes prolongées d'hyperoxémie. Alors qu'on s'attendait à ce que l'oxygénothérapie prolongée systématique soit bénéfique dans le traitement de la détresse respiratoire causée par la Covid-19, et bien que l'oxygène soit connu pour ses effets bénéfiques sur le traitement de l’hypoxémie à des taux rationnelles , cependant de récents travaux scientifiques ont contesté cette hypothèse en montrant l’effet délétère de l’hyperoxie et du mésusage de l’oxygénothérapie qui peut avoir un effet toxique à des fractions d'oxygène inspirées élevées avec une altération clinique. Plusieurs recommandations ont donc été mises à jour, soit une surveillance de la saturation périphérique en oxygène (SpO2), une indication à l’oxygénothérapie que si un seuil inférieur de SpO2 est franchi, une surveillance de la fraction d'oxygène délivrée pour maintenir une SpO2 dans une plage cible, et l’arrêt de l’apport d'oxygène lorsque la limite supérieure de SpO2 est dépassée, afin de prévenir l'hyperoxémie.
covid-19 ; Oygénothérapie ; indication ; mésusage ; toxicité
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