Algerian Journal of Health Sciences
Volume 4, Numéro 2, Pages 142-149
2023-01-18
Auteurs : Masudi Ngolo . Yassa Pierre . Byemero Ndayazi . Bahati Muhubao .
Introduction : Les complications cutanées de la dépigmentation artificielle de la peau ont été décrites il y a de nombreuses années, mais leur fréquence était sous-estimée car les femmes avouaient difficilement cette pratique et il était parfois difficile d’affirmer le lien entre la dermatose et la dépigmentation. Ainsi, nous proposons de déterminer la prévalence et les facteurs sociodémographiques associés aux complications cutanées de la dépigmentation artificielle de la peau à Bukavu (RDC). Méthodes : Nous avons mené une étude transversale à visée descriptive sur une période de 6 mois allant du 1er Janvier au 30 Juin 2021. Elle portait sur les patients ayant consulté dans les services de dermatologie des Cliniques Universitaires de Bukavu ou de la Clinique Saint-Luc de Bukavu pour une ou plusieurs complications cutanées liées à une dépigmentation artificielle de la peau. Les données ont été saisies et analysées à l’aide des logiciels SPSS 20 et Epi info3.5.3. Résultats : la prévalence hospitalière des complications cutanées parmi les utilisateurs des produits cosmétiques dépigmentants était de 91,8%. L’âge moyen des patients était de 31±8 ans avec des extrêmes allant de 10 ans à 67 ans. Les femmes étaient majoritaires (97,4%). Les principes actifs les plus utilisés étaient l’alpha-hydroxy-acide (25,6%), les corticoïdes (19,2%) et le Glutathion (9,0%). Il y avait une différence statistiquement significative entre les principes actifs utilisés et la zone de résidence des patients (P= 0,003). L’alpha-hydroxy-acide et le glutathion étaient les plus utilisés par les patients résidant en zone urbaine et l’hydroquinone et les dérivés mercuriels étaient les plus utilisés par les patients résidant en zone rurale. Les complications cutanées ayant motivé la consultation chez la plupart de nos patients étaient d’ordre infectieux à savoir la dermatophytie de la peau glabre (34,6%) et la gale disséminée (29,5%). Conclusion : La dépigmentation artificielle est une pratique courante dans notre communauté. Elle n’est pas cependant dénuée de risque car elle est source des complications cutanées souvent graves Mots clés : Complications cutanées, Dépigmentation artificielle, Bukavu, République Démocratique du Congo
complications cutanées ; dépigmentation artificielle de la peau ; bukavu ; république démocratique du congo
Benatmane Mohand Tayeb
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Djili Nazima
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pages 76-82.
Nechi Banike Hermione
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Muhaya Ayeza Bienvenu
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Mubalama Mugisho Gilbert
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pages 43-83.
Ait Idir Karim
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Salhi A
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Moubri Mustefa
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pages 10-14.
Khelil Amel
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Chiali Amel
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Messid Houria
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Serradj Amina
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pages 287-292.