Paradigmes
Volume 5, Numéro 3, Pages 251-264
2022-10-01
Auteurs : Boleheken Toket Rodrigue .
Résumé — En dehors de la Négro-renaissance, entendue comme mouvement littéraire, artistique et surtout révolutionnaire, initiée par les descendants d’esclaves aux USA autour des années 20 du siècle dernier, la négritude est apparue comme la première arme intellectuelle noire de lutte pour la reconnaissance de la dignité anthropologique de l’homme noir. Certes, la négritude a eu toute sa raison d’être dans la mesure où elle est apparue d’abord comme nécessité d’un retour aux sources permettant à la conscience africaine de retrouver ses repères face à la crise qu’elle traversait ; ensuite et enfin comme mouvement de révolte face à la condition d’une Afrique dominée par l’impérialisme occidental. Mais en dépit de cet aspect salutaire, mieux, révolutionnaire du mouvement de la négritude, qui a consisté à frayer la voie de la révolution et de la libération, Marcien Towa, dans sa conceptualisation de la renaissance intellectuelle africaine, établit la différence entre la négritude de Senghor et celle de Césaire pour aboutir à l’idée que ce courant littéraire doit être dépassé parce qu’il se prolonge dans l’ethnophilosophie, alors que celle-ci n’est susceptible de procurer à l’Afrique dominée par l’impérialisme aucun développement. C’est la raison pour laquelle la présente réflexion se propose de faire l’examen du problème du dépassement de la négritude chez Marcien Towa. Il s’agit de montrer en quoi il est nécessaire que la négritude et ses corollaires soient dépassés, voire abandonnés pour l’exercice de la philosophie authentique en Afrique, voie par excellence de la maîtrise et de l’appropriation de la civilisation universelle.
Afrique, ethnophilosophie, philosophie, négritude, renaissance intellectuelle
مدربل مصطفى الامين
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ص 290-301.
Souad Kahloula-rahaoui
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pages 59-64.
Blé Kain Arsène
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pages 151-167.
Fatmi Sabrina
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pages 24-32.