Les cahiers du CREAD
Volume 4, Numéro 20, Pages 5-69
1989-12-16
Auteurs : Henni Ahmed .
Pour avoir entamé, depuis 1974, un profond et durable réaménagement de ses mécanismes économiques et attribué, notamment, un rôle nouveau au système bancaire dans le financement du développement, l'Egypte semble l'un des pays en voie de développement dont l'expérience en matière de bancarisation mérite d'être étudiée. Le financement du développement en Egypte peut être schématiquement présenté à travers trois phases historiques : –avantles grandes réformes de 1960, – durant la période 1960-74, –après les réformes de 1974. Les traits caractérisant ces trois périodes diffèrent aussi bien en ce qui concerne le traitement du financement extérieur qu'en ce qui concerne le rôle des banques nationales et les mécanismes de mobilisation de l'épargne. Nous pouvons affirmer brièvement qu'avant les grandes réformes de 1960 (et notamment avant le renversement de la monarchie en 1952), le système de financement reposait sur des mécanismes "libéraux" : ouverture aux capitaux étrangers, mobilisation de l'épargne interne à travers un marché financier (bourse) et un marché bancaire articulés autour de l'exploitation du coton. Cependant la concentration des activités aux mains d'une minorité et le caractère semi-féodal des campagnes réduisaient de fait l'étendue sociale de ces mécanismes dont la majorité de la population (les fellahs) était exclue. Cependant, la création de la Banque MISR en 1920 par des Egyptiens et leur désir d'assurer l'expansion de leur groupe par la sensibilisation des campagnes aux avantages du dépôt bancaire, a permis la constitution d'un réseau d'agences bancaires qui fait aujourd'hui encore de la Banque MISR (nationalisée en 1962) la première banque égyptienne de par son réseau .
bancarisation ,mécanismes économiques,financement,Égypte.
Bouzar Chbha
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pages 53-79.
Lellouchi Mohamed
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pages 9-21.
Ghoufi Abdelhamid
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pages 61-76.