مجلة الحقوق والعلوم السياسية
Volume 8, Numéro 2, Pages 698-711
2021-09-19
Auteurs : Dahmoun Merzouk .
L’immigration sélective a toujours été avantageuse pour les économies des pays les plus industrialisés en ceci qu’elle alimente considérablement leur marché de l’emploi. Or, la proportion de cette forme de mobilité devient problématique en engendrant une perte de compétences et de population active pour les pays sous-développés où les perspectives d’avenir font cruellement défaut. Elle aggrave de ce fait les problèmes de développement structuraux de ces pays. L’émigration des Algériens vers le Canada en est un exemple réel. Ces derniers quittent leur pays souvent contraints et forcés à travers les programmes des travailleurs qualifiés du Québec ou du Canada. Les Algériens sont sélectionnés pour leurs compétences linguistiques et professionnelles, deux critères qui, censés les aider à intégrer le marché de travail québécois, semblent entrer en conflit avec certaines réalités administratives restrictives telles que la difficile reconnaissance de leurs diplômes et expériences professionnelles. D’où une situation précaire illustrée par des taux de chômage très élevés et une rémunération en dessous de la moyenne québécoise, ce qui nous amène à nous interroger sur les enjeux de cette mobilité. Relève-t-elle d’une migration économique visant à combler les besoins en main d’œuvre des économies des pays développés ou plutôt d’une forme d’exode des compétences du Sud vers le Nord à travers des programmes d’immigration sélective. Au fil de cet article, nous aborderons les différentes facettes du cas des Algériens ayant choisi et choisissant de s’installer au Québec afin de mieux comprendre leur situation sur le marché du travail et ainsi saisir et définir les vrais enjeux de cette mobilité.
Immigration économique ; Algériens du Québec ; intégration professionnelle ; politique d’immigration ; fuite des cerveaux
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pages 433-445.
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pages 204-235.
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