Iles d Imesli
Volume 13, Numéro 1, Pages 25-32
2021-06-08
Auteurs : Kahlouche Rabah .
La Kabylie est l’une des régions d’Algérie qui ont échappé à la substitution linguistique de l’arabe au berbère que connut le Maghreb dans sa majeure partie. Son parler en a cependant subi une forte influence. Si bien qu’actuellement, 46% des lexèmes d’un corpus constitué par l’enregistrement d’un locuteur kabylophone unilingue pendant environ 5 heures, sont d’origine arabe. Aucun champ lexical n’est épargné y compris ceux réputés pour être réfractaires à la pénétration de mots étrangers comme les parties du corps, la vie des champs, etc. Exemples lḥenk « joue », leḥcic « herbe », etc. Certains emprunts supplantent carrément leurs correspondants autochtones comme illel « mer » qui a disparu devant lebḥar. D’autres coexistent avec le terme kabyle à l’exemple de iḵerri « mouton » de souche berbère et axerfi d’origine arabe. Une telle influence témoigne de la profondeur des rapports entre Kabyles et arabophones, voire d’une longue cohabitation. Cette communication est un essai de compréhension des déterminants socio-historiques de ce contact, avec l’hypothèse d’une berbérisation ou d’une reberbérisation de populations arabes et arabisées venues se réfugier dans la montagne kabyle.
Emprunt ; Déterminants socio-historiques ; Reberbérisation ; Réfugiés
Bizane Ferhat
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Imarazene Moussa
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pages 1018-1029.
Taibi Imene
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Aci Ouardia
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pages 210-222.
Mzoughi Inès
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pages 38-49.
Kahlouche Rabah
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pages 21-27.