Didactiques
Volume 9, Numéro 1, Pages 44-56
2020-05-20
Auteurs : Aliou Moufida .
Bien des romanciers algériens et tunisiens, natifs de la langue arabe ou berbère, se servent du français comme langue d’expression. Mais tout en usant de la langue de l’autre, ils se réclament d’une authenticité et d’une singularité qui les distinguent de leurs homologues natifs du français. Leurs récits renferment des tableaux débordant respectivement d’algérianité et de tunisianité. C’est, jugeons-nous, ce qui les situe d’emblée dans le champ de l’interculturel. Les romanciers algériens et tunisiens écrivent souvent dans « leur » langue d’adoption qu’est le français dont l’ascendant est certain, dans leur culture, dans leurs pratiques professionnelles, voire sociales, mais ils n’ont pas su faire abstraction de tout le substrat linguistique vernaculaire berbère ou arabe dans leurs écrits. La convocation de leurs parlers locaux apparaît comme une incarnation naturelle de la cohabitation, de l’interculturel avec tout ce que le terme représente en matière d’interférences entre des entités que rien ne semble rapprocher. Les personnages qu’ils créent sont généralement dotés d’une mobilité qui les confronte avec d’autres cultures dont l’amalgame fait naître ce syncrétisme combien déconcertant que rendent les romans.
roman ; Algérie ; Tunisie ; langue ; interculturel
Bouhadid Nadia
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pages 191-206.
Boughanem Mokhtar
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Benaldi Hassiba
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pages 347-359.
Dali Youcef Fatima Zohra
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pages 95-102.
Haraoubia Imane
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pages 95-100.
Ouahab Chahrazed
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pages 140-148.