Revue d'ECONOMIE et de MANAGEMENT
Volume 7, Numéro 1, Pages 18-33
2008-04-01
Auteurs : Amara Amira . Bensebaa Fouzi .
Cette recherche s’intéresse à la question de savoir si les pratiques socialement responsables des entreprises sont dues à un comportement volontaire, ou bien ont pour origine des pressions extérieures orchestrées particulièrement par les parties prenantes saillantes. Elle vise à montrer que, contrairement à ce qui est souvent avancé, les entreprises ne se contentent pas de réagir de manière adaptative aux diverses pressions, elles agissent également de façon délibérée et autonome, façonnant ainsi les attentes de la société. Sur le plan empirique, le travail mené porte sur l’industrie tunisienne du textile-habillement, concernée d’une manière croissante par la responsabilité sociale de l’entreprise (RSE) et engagée dans la mise en place de programmes personnalisés de gestion et de prévention des risques sociaux. Dans cette perspective, les acteurs de cette industrie ont intégré la RSE comme principe de pérennité, de compétitivité et de légitimité, par le biais notamment de la mise en place de processus de certification sociale. Les résultats de l’étude de cas réalisée montrent que le développement de l’orientation sociale de l’entreprise ne peut pas être caractérisé, systématiquement, comme une réaction aux demandes de l’environnement social. Dans certaines situations, l’entreprise anticipe ces demandes, voire contribue à les créer. Les résultats laissent entendre ainsi que la RSE est loin de constituer un phénomène désincarné, exogène aux acteurs, c’est plutôt un phénomène social dans lequel l’environnement et les organisations interagissent d’une manière continue.
RSE – déterminisme – comportements proactifs – TH
Hemza Guernoub
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pages 547-564.
Mebarki Hanene
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Hamou Nadia
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pages 83-109.
Bensebaa Faouzi
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Boudier Fabienne
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pages 82-96.