cahiers de langue et de litterature
Volume 2, Numéro 14, Pages 58-68
2018-12-01
Auteurs : Bassane Ernest .
Une ipséité incarnée par le personnage d’une folle et une altérité renvoyant à la société qui la juge et la rejette génèrent une troisième instance : l’identité cachée qui n’est point une non-identité ou une sous-identité à savoir Moah, le fils de la folle. À travers la théorie de la dialectique de l’identité et de la différence, il s’agit pour nous d’examiner le degré de tension entre des sujets au point d’aboutir à des identités meurtrières pour emprunter l’expression de Amin Maalouf. Survient une troisième voie, Moah mi-fou, mi- normal qui tirera parti de son hybridité avec le soutien de bonnes gens au cœur attendri pour passer de la poubelle à la citadelle. En effet, la pleine conscience de sa différence et la volonté de lutter pour l’insertion de ceux qu’il refuse qu’on appelle « fous » mais plutôt « ceux qui ont mal à la tête » feront mûrir trop tôt Moah et exceller à l’école pour réussir brillamment ses études de médecine, sortant major de sa promotion en psychiatrie. C’est comme pour dire que seule la différence peut constituer un remède pour lutter contre la différence. En définitive, l’étude montre que l’autre est très souvent une déconstruction de la conscience vis-à-vis de ce qui n’est pas comme soi au sens de le réduire à rien ou à tout le moins le mettre au service de cause nombriliste.
Solipsisme-identité-société-justice-folie.
Diaf Fredj
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pages 1323-1341.
Soulimane Nadia
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pages 81-100.
Albert Jiatsa Jokeng
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pages 37-49.
Brinis Nedjema
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Ouarhlent Houssameddine
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Hadef Djohra
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Ladjadj Yasmina
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pages 1-4.
Ahoudi H
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Gnandi K
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Tanouayi G
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Ouro-sama K
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pages 41-56.